Une charte bientôt publiée sur la télésurveillance de l'apnée du sommeil
Pr Bruno Housset, président de la Fédération française de pneumologie, évoque la place de la télémédecine dans la pratique de la pneumologie.
Dans un entretien publié dans un focus de la HAS, ce dernier évoque la publication prochaine d’une charte sur la télésurveillance de l’apnée du sommeil après les multiples rebondissements connus par cette affaire.
Pour le président de la fédération française de pneumologie, “un des points importants est le traitement des alertes”. “En effet, face à la masse des données fournies par divers capteurs, il faut identifier les dysfonctionnements justifiant ou non une intervention, intervention d’un technicien, d’un professionnel de santé qu’il soit médecin ou non. C’est un travail essentiel au développement de la télémédecine, justifiant probablement la création de nouveaux métiers de coordination. Un autre aspect sur lequel il faut travailler est celui de l’éthique et de la confidentialité. Nous pourrions de ce point de vue nous inspirer largement de la charte américaine dont l’application est obligatoire aux US”.
Le professeur évoque ensuite les autres usages possibles de la télémédecine dans la pratique de la pneumologie, tels que les épreuves fonctionnelles respiratoires pour le dépistage et le suivi de la BPCO, la téléspirométrie “pour le dépistage précoce de la bronchiolite après greffe pulmonaire”, ou bien la télésurveillance de la ventilation non invasive et des dispositifs d’oxygénothérapie longue durée.
De façon plus globale, l’arrivée sur le marché de nouveaux capteurs et objets connectés représentent aussi pour le médecin une opportunité inouïe de mieux maîtriser ou au moins connaitre l’environnement de vie des patients atteints de pathologies respiratoires chroniques et ainsi améliorer leur prise en charge.
“La télésurveillance est en marche, les objets connectés prolifèrent, la pneumologie est partie prenante de ce phénomène de société qui impliquera toujours davantage les patients souffrant de maladies respiratoires chroniques ainsi que le grand public soucieux de son bien-être respiratoire” conclut-il.