Télé-AVC: les patients téléthrombolysés non transférés en UNV présentent une surmortalité
Selon une étude publiée dans le journal Stroke, les patients téléthrombolysés dans une activité de Télé-AVC non suivis en UNV présentent une surmortalité.
Cette étude a été menée par des médecins de l’Université de Pittsburgh aux Etats-Unis.
Il s’agissait d’une étude rétrospective avec examen des dossiers médicaux menée entre 2006 et 2014. L’étude a comparée 272 patients thrombolysés dans un centre de référence de traitement de l’accident vasculaire cérébral (Unité Neuro-Vasculaire:UNV) au Presbyterian Hospital de Pittsburgh, et 134 patients téléthrombolysés sur 5 centres distants connectés à l’UNV.
Le modèle de prise en charge était le “drip-and-stay”, soit le fait que le patient téléthrombolysé ne soit pas transféré à l’UNV après la thrombolyse, mais reste dans le service distant. En France, le modèle choisi est plutôt celui du “drip-and-ship”, soit le transfert du patient téléthrombolysé dans l’UNV pour le suivi post-thrombolyse.
Les patients téléthrombolysés dans les centres distants avaient des AVC moins sévères que ceux traités directement dans le centre expert (NIHSS: 9.5±5.9 versus 12.7±7.1; P<0.001). Cependant, ces patients avaient un risque de mortalité augmenté (Odds Ratio : 13.294; 95% confidence interval, 3.515–50.272), une durée de séjour supérieure de 6 jours (Odds Ratio: odds ratio, 4.681, 95% confidence interval, 2.423–9.041). La survie de ces patients était aussi significativement moindre que celle des patients traités dans l’UNV.
Les auteurs concluent que les patients téléthrombolysés étaient moins sévères mais avaient un risque de mortalité hospitalière augmentée, de même que la durée de séjour, avec une survie diminuée. Les auteurs recommandent ainsi la réalisation d’études complémentaires pour évaluer les résultats des différents modèles de Télé-AVC.