Retour sur 3 ans de télédermatologie dans la prison de Fresnes en Ile-de-France
Un article scientifique à paraître dans les Annales de Dermatologie et Vénéréologie fait le bilan de 3 années de télédermatologie à la prison de Fresnes.
La prison de Fresnes est l’un des plus grand centre pénitentiaire de France avec près de 2300 prisonniers. Une activité de télédermatologie a été initiée en 2008 en partenariat avec l’hôpital Kremlin-Bicêtre et l’hôpital Saint-Louis.
Une étude rétrospective a été menée prenant en compte les 500 avis rendus entre Septembre 2010 et Septembre 2013. 94,1 % des patients étaient de sexe masculin avec un âge moyen de 34 ans. Les phototypes IV et VI étaient majoritaires.
Les principales affections cutanées représentées étaient les infections cutanées (20.2%), la surveillance des naevi (11.5%), les verrues génitales (10%), l’eczema (8.5%), l’acné (8.1%) et le psoriasis (4.2%). Deux cas, dont un lupus et un carcinome ont requis une ablation. Des traitements systémiques tels que le méthotrexate et l’isotrétinoïne ont été initiés et surveillés à distance.
Les auteurs indiquent que les pathologies retrouvées étaient comparables à celles retrouvées en population générale avec des caractéristiques similaire. Les phototypes élevées des patients nécessitaient cependant une expertise important de la dermatologie sur peau noire. La faible incidence de la gale étaient dûe au dépistage systématique à l’entrée initiale en prison. Le programme a aussi permis de faire de la formation auprès des médecins requérant, ce qui a permis d’améliorer les demandes au cours du temps.
Les auteurs concluent que ce service permet d’assurer un service de santé amélioré aux prisonniers ainsi que leurs droits fondamentaux.