Prévenir les réhospitalisations liées au pied diabétique par la télémédecine
Le magazine en ligne de la Haute autorité de santé (HAS), « Actualités & Pratiques – N° 66 » de Mars 2015 met en avant le document relatif à la prévention des réhospitalisations d’un patient diabétique avec plaie du pied évoquant la télémédecine comme moyen pour y parvenir.
Les complications au niveau des pieds chez les patients diabétiques sont très fréquentes et peuvent entraîner de graves complications, jusqu’à l’amputation.
Selon le document de la HAS, issu de la série point clés et solutions pour l’organisation des parcours, « 15 458 personnes ayant un diabète ont été hospitalisées pour plaies du pied » en 2010. « Dans les 12 mois suivants, 44 % ont été réhospitalisées pour une nouvelle plaie ou une amputation, et 20 % sont décédées (données CNAMTS). »
Le document énonce trois moments importants de la prise en charge de ces patients pour éviter la réhospitalisation : le début de l’hospitalisation, la sortie, et après la sortie. Lors de ces trois phases, différentes mesures sont à prendre pour faire bénéficier le patient d’une prise en charge optimale.
Plusieurs conditions sont à réunir afin de permettre la mise en place de ces mesures. La télémédecine est ainsi évoquée comme moyen permettant de « développer les possibilités d’échanges entre professionnels de santé ».
D’autres conditions sont aussi évoquées telles que l’établissement d’un « cahier des charges des centres spécialisés de cicatrisation des pieds diabétiques » et leur identification « auprès des professionnels libéraux » pour « assurer un accès rapide à leurs prestations en cas de besoin ».
Des exemples d’activités de télémédecine sont donnés comme le projet DOMOPLAIES en Languedoc-Roussillon et Basse-Normandie, le projet CAREDIAB en Champagne-Ardennes, « le projet plaie mobile de l’hôpital de Saint-Brieuc », ainsi que le projet TELEHPAD de la Mutualité française des Côtes d’Armor pour les patients en EHPAD.
Ces expérimentations, dont certaines s’intègrent à l’expérimentation relative à l’article 36 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2014, ont pour objet d’améliorer l’accessibilité et l’organisation des soins, de même que la « qualité de vie des patients ». « Le recours aux tablettes mobiles permet de faciliter » l’atteinte de ces objectifs « au plus près du patient ». « L’impact recherché est aussi la réduction des coûts en visant une cohérence et un décloisonnement ville-hôpital du parcours de soins ».