L'usage de la télémédecine sur la Station Spatiale Internationale peut être utile sur Terre

L’usage de la télémédecine sur la Station Spatiale Internationale peut être utile sur Terre dans les endroits reculés.

Après le l’article sur la télécardiologie au Brésil dans le bulletin du mois de Décembre 2015 de l’OMS, un nouvel article concernant la télémédecine vient d’être publié dans le bulletin de l’OMS du mois de Janvier 2016.

Cet article dont le premier auteur est Alfred Papalia, de la faculté de médecine du Maryland aux Etats-Unis, amène à considérer les leçons acquises de l’usage de la télémédecine sur la Station Spatiale Internationale pour les populations reculées sur Terre.

En introduction, l’auteur fait le parallèle entre l’isolement du personnel sur la station et l’isolement médicale de populations reculées, notamment en cas d’urgence.

Les contraintes liées au contexte spatial font qu’il est très difficile et coûteux d’organiser un rapatriement express sur Terre. Il a ainsi été développé par la NASA un modèle de prise en charge reposant sur le trépied: formation médicale du personnel, utilisation de l’échographie, et lien médical avec la Terre par télémédecine.

La formation médicale est de 60 heures et se base sur le principe du changement et rotation de tâches. L’utilisation de l’échographie est en général guidée depuis la terre par du personnel médical sous un modèle de télé-assistance et des études de la NASA ont montré l’efficacité et la sécurité de cette approche. Enfin, la télémédecine permet l’échange de données médicales, et l’aide à la gestion des situations à bord de la Station.

Des limites existent à l’application de cette méthode sur Terre, et l’auteur met en avant principalement le challenge lié à la différence des systèmes de santé entre régions et pays, mais aussi la fragmentation des systèmes de soins à l’intérieur même des pays empêchant une réelle coordination efficace des professionnels de santé. 

Pour conclure, l’auteur appelle de ses voeux à la recherche de solutions innovantes pour les problèmatiques d’accès médical sur Terre, de façon similaire aux innovations qui ont permis la prise en charge médicale dans l’espace.