Une enquête en télédermatologie présentée à l'ASIP
Le 11 juin dernier se tenait les rencontres inter-régionales de l’ASIP placées sous le signe des retours d’expérience de projets menés en région.
Parmi les projets de télémédecine discutés lors de cette journée se trouvent les résultats d’une étude menée auprès de 30 dermatologues sur les avis à distance, ainsi que le projet Domoplaies. Le Docteur Anne Dompmartin, dermatologue du CHU de Caen, a restitué les résultats de l’enquête auprès des dermatologues, tandis que Olivier Angot, Directeur de TSBN a présenté le projet Domoplaies en mobilité.
Cette enquête a été menée dans le cadre d’une thèse réalisée pour l’obtention du diplôme de docteur en médecine par Audrey Tesniere, dermatologue.
L’objectif principal de l’enquête était d’obtenir un aperçu des avis dermatologiques demandés à distance à l’aide photographies numériques, smartphones, ou tout autre support, dans le cadre d’une réflexion de la société française de dermatologie sur la pratique “sauvage” de la télédermatologie en France.
L’enquête a été menée entre le 1er octobre et le 30 novembre 2013 inclus, sur trois régions (Basse-Normandie, Rhône-Alpes, Pays de la Loire), via un questionnaire électronique disponible en ligne comprenant 9 questions semi-ouvertes. 30 praticiens ont été inclus, ayant réalisés au total 287 avis. 30% des médecins requérants étaient des médecins généralistes, et 29% étaient des dermatologues libéraux. 60% des avis concernaient un avis ponctuel dont 80% étaient données en moins de 10 minutes.
La plupart des médecins généralistes utilisaient leur smartphones, et aucun médecins n’avaient utilisés d’avis en dermoscopie, alors que des appareils se branchant aux smartphones sont aujourd’hui sur le marché. Les thématiques les plus rencontrées étaient la pédiatrie, la cancérologie, et les plaies.
Concernant la sécurité et la qualité des pratiques, il n’y avait pas de systèmes de cryptage des données, d’identification des patients et des professionnels, ni de traçabilité de l’information médicale.
A partir de ces observations, l’auteur concluait que la dermatologie était adapté à la télémédecine, qu’un besoin était fortement présent parmi les professionnels, mais qu’un système spécifique devait être organisé permettant la gestion du temps des praticiens, la sécurisation, et la traçabilité des données. Les résultats de l’étude sont publiés dans la revue Annale Dermatologie.