Les professions libérales de santé utilisent peu la télémédecine
Les résultats de l’enquête SCAN CMV Mediforce 2015 (Observatoire des professions libérales de santé) indiquent une pratique faible de la télémédecine chez les libéraux.
D’après cette enquête, les usages déclarés des libéraux sondés concernant la télémédecine sont faibles et stables comparés à l’année précédente.
Les usages de téléexpertise sont de 20%, ceux de télésurveillance de 7%, et ceux de téléconsultation de 6%.
Ces trois actes ne semblent pas attirer beaucoup les libéraux, contrairement à la téléassistance, pourtant plus compliquée à mettre en oeuvre, et plus réduite en termes d’usages.
En effet, “la télé-assistance semble attirer plus nettement des utilisateurs potentiels cette année (hausse de 10 points au total de ceux qui disent qu’ils l’utilisent déjà ou l’utiliseront certainement un jour, la proportion passant de 40 % des PLS interrogés à 50 %).”
En comparaison, les infirmiers semblent beaucoup plus enclin à la pratique de la télémédecine.
“Télé-surveillance et télé-assistance, modalités qui à priori les concernent potentiellement le plus, recueillent particulièrement leurs suffrages (respectivement 65 % et 67 % des infirmiers interviennent déjà dans de tels actes ou imaginent qu’ils interviendront certainement un jour contre en moyenne 48 % et 50 % des autres PLS qui disent utiliser déjà ou en avoir l’intention certaine).”
Cette enquête confirme les résultats de l’enquête du ministère sur les activités de télémédecine en 2013, qui montrait à l’époque le faible nombre de projets de télémédecine en ambulatoire.
Les perceptions des praticiens libéraux sondés dans cette enquête révèle ainsi le peu d’attractivité pour la télémédecine.
En conséquence, il pourrait être intéressant de renforcer les projets de télémédecine en ambulatoire avec des libéraux, comme c’est le cas pour la coopération entre ophtalmologistes et orthoptistes pour le dépistage de la rétinopathie diabétique.