La psychothérapie à distance non inférieure à une prise en charge classique
Une étude a montré une non-infériorité de la psychothérapie à distance chez des vétérans américains avec dépression.
Cette essai randomisé contrôlé ouvert de non-infériorité a recruté des patients vétérans de plus de 58 ans atteints de dépression sévère selon les critères DSM-IV du centre Ralph H Johnson ainsi que de cliniques ambulatoires.
Les sujets étaient ensuite randomisés pour recevoir une psychothérapie comportementale soit en face-à-face soit à distance. Le critère de jugement principal était la réponse au traitement selon différents scores cliniques. L’analyse était per-protocole avec une marge de non infériorité de 15%. Pour plus de détails concernant le protocole de l’étude, consulter la fiche de l’essai sur clinicaltrials.gov.
L’étude menée en 2011 a inclut 780 patients. Le pourcentage de réponse au traitement ne différait pas entre la prise en charge par télémédecine (22 [22·45%, 90% CI 15·52–29·38] patients) et classique (21 [20·39%, 90% CI 13·86–26·92]) avec une différence absolue de 2·06% (90% CI −7·46 to 11·58) pour le GDS. Les différences étaient mineures pour les autres scores. La différence entre les deux groupes n’était pas statistiquement significative, et les critères de non infériorité étaient atteints, sans événements indésirables détectés.
Ainsi, les auteurs concluent que la psychothérapie par télémédecine peut être utilisé sans risque et pour une efficacité similaire à la prise en charge traditionnelle pour une population de vétérans souffrant de dépression permettant ainsi de diminuer les barrières pour l’accès aux soins psychologiques.