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Télégraft teste la télémédecine pour les patients greffés rénaux

Marisol Touraine a visité le 12 juin dernier le CHU de Nantes qui lui a présenté ses dernières innovations dont l’étude clinique Télégraft.

L’étude clinique Télégraft a pour objet d’appliquer la télémédecine au suivi des patients ayant subi une greffe rénale en leur proposant une téléconsultation pour le suivi post-greffe.

Cette étude a été mise en place au CHU de Nantes par l’institut de transplantation – urologie – néphrologie (Itun), en partenariat avec la société rennaise A2COM, spécialisée dans la réalisation de projets informatiques et membre du Groupe Resadia. L’étude est aussi menée dans le cadre d’un PHRC (programme hospitalier de recherche clinique) national.

 

 

L’étude a deux objectifs principaux: l’optimisation de la prise en charge des patients transplantés rénaux avec un suivi adapté en fonction d’un score prédicitf de risque d’échec de greffe, et l’amélioration de la qualité de vie de ces patients. 

Outre le CHU de Nantes, l’hôpital Necker de Paris et le CHU de Lyon participent aussi à cette étude randomisée multicentrique en ouvert qui compare la téléconsultation à la prise en charge en face-à-face en fonction d’un score de risque de rejet de greffe précoce.

Après randomisation, les patients sont affectés dans le groupe téléconsultation ou suivi classique, puis classés en fonction du score de risque, et enfin suivi pendant une période de deux ans selon un protocole spécifique à chaque groupe défini. Le protocole détaillé de l’étude a été présenté dans une publication du BMC Nephrology en 2015, et a été enregistré sur clinicaltrial.gov. Sur le plan technique, les téléconsultations se font à partir d’une tablette tactile fourni aux patients par l’étude.

Le CNOM, dans son livre blanc de Janvier 2015 sur la santé connectée mentionne par ailleurs qu’une thèse, réalisée par Solène Houdard (médecin de santé publique) “a étudié le coût/bénéfice d’une telle pratique par « la méthode des choix discrets ». La méthode repose sur l’étude des préférences des patients. Elle démontre pour la première fois que les patients concernés préfèrent les téléconsultations aux consultations en face à face, considèrent que ce suivi est plus sécuritaire et moins coûteux et que le suivi est plus souple que les consultations planifiées. Cette approche médico-économique reposant sur la préférence des patients correspond mieux à la télémédecine, qui est une nouvelle forme de pratique médicale et non une nouvelle thérapeutique comme le pensent certains économistes de la santé en préconisant une étude coût-efficacité”.

Cette étude présente ainsi un très fort potentiel pour l’amélioration de la prise en charge des patients greffés rénaux si les résultats sont positifs et a déjà permis de rendre compte d’un bénéfice potentiels pour les patients.

 

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