Emmanuel Macron souhaite développer la télémédecine pour favoriser l'accès aux soins
Une page dédiée à la télémédecine est apparue sur le site d’En Marche le 23 Janvier 2017 pour faire connaitre la position du candidat.
Emmanuel Macron, candidat en France à l’élection présidentielle de 2017, a présenté ses premières propositions sur la santé à Nevers le 6 Janvier dernier. Les différentes mesures présentées concernent notamment la dispensation de médicaments à l’unité, ou la création d’un service de prévention.
A cette occasion, le candidat avait ainsi déclaré que la “bataille contre les déserts médicaux passera aussi par le développement de la télémédecine, qui permet aujourd’hui de soigner à distance, de suivre un patient cardiaque par un objet connecté, d’envoyer des images, de soigner à distance tout en assurant de la qualité de soin”.
Lors d’une visite à la maison de santé pluri-professionnelle de Saint-Pourçain sur Sioule, dans l’Allier, Emmanuel Macron avait notamment bénéficié d’une démonstration de télémédecine et plus particulièrement d’une téléconsultation avec un médecin situé à Nancy.
Cette semaine, Emmanuel Macron appuie son positionnement en faveur du progrès et de l’innovation en santé avec un soutien affiché à l’usage de la télémédecine. Il prend ainsi l’exemple de l’épidémie de grippe en cours en France qui remplit actuellement les services d’urgences et déstabilise les hôpitaux en proposant d’utiliser la télémédecine pour en atténuer les effets. “Grâce à la télémédecine, un patient qui le nécessite pourra être pris en charge prioritairement, et on évitera par ailleurs que d’importants moyens ne soient déployés pour acheminer un cas bénin jusqu’aux urgences”, selon le site d’En Marche.
Enfin, il est affirmé que “pour les maladies comme les cancers, qui requièrent des protocoles de soin complexes, ce type de suivi complémentaire est essentiel, et plus efficace qu’une suite d’appels téléphoniques”. En France, ce système a été notamment testé pour le suivi du cancer du poumon dans le cadre d’un essai clinique dont les résultats positifs ont été présentés en 2016. Le développement de l’usage de la télémédecine en oncologie est par ailleurs inscrit dans le Plan Cancer 2014 – 2019.
Concernant les autres candidats à l’élection présidentielle avec une chance de se qualifier au second tour selon les derniers sondages disponibles, François Fillon souhaite lui aussi développer la télémédecine pour lutter contre les déserts médicaux (Programme Fillon 2017), et selon Le Quotidien du Médecin, le collectif d’usagers de la santé travaillant sur le programme de Marine le Pen incluerait aussi la thématique de la télémédecine (Source: Le Quotidien du Médecin). Enfin, pour rappel, la loi HPST incluant un article sur la télémédecine, et le décret de 2010 ont été préparé lorsque François Fillon était premier ministre.
En conclusion, les trois candidats avec des chances de se qualifier au second tour de l’élection présidentielle de 2017 sont à priori en faveur de la télémédecine, avec une vision sur le sujet un peu plus détaillée par Emmanuel Macron.